ODD 8 – Travail décent et croissance durable

Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

Contribuer à l’ODD 8 suppose aussi de garantir la liberté d’association des travailleurs et de promouvoir activement le dialogue social. Cet objectif insiste également sur l’inclusivité : politiques de diversité, accès à l’emploi et à la formation pour les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap. De plus, des fonds solidaires et à impact social permettent d’investir dans des entreprises et associations favorisant l’inclusion, les petits commerces et les exploitations agricoles, en France comme dans les pays en développement.

Il met également l’accent sur la formation et l’emploi des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi, comme les personnes en situation de handicap, ainsi que sur une montée en compétences pour les emplois « durables ». La réussite de cet objectif passe par l’amélioration des conditions de travail sur le développement humain, la réduction des inégalités de genre et la promotion d’une croissance soutenable à travers la consommation et la production durable, en lien avec l’industrie et l’innovation. Chaque année, la Journée mondiale du travail décent rappelle l’urgence d’agir pour garantir à chacun un avenir professionnel sûr et équitable.

Où en sommes-nous ?

EN FRANCE

En France, plusieurs indicateurs permettent de suivre l’ODD 8 : taux de croissance annuelle du PIB, taux d’emploi, taux de sous-emploi, intensité du travail… Certains ont été très affectés par la pandémie de Covid-19, ce qui a ralenti la croissance économique et fragilisé l’emploi décent.
 
La France est bien positionnée concernant la garantie des droits fondamentaux des travailleurs ou l’accès aux services bancaires : en 2021, 99 % des adultes disposaient d’un compte bancaire ou d’un service financier mobile (INSEE). Toutefois, des efforts restent à fournir, notamment pour l’emploi des jeunes, selon le SDSN. En 2023, près de 10,5 % des 15-24 ans (hors Mayotte) ne travaillaient pas, ne suivaient pas d’études ni de formation. De plus, la France doit encore progresser sur la prévention des accidents de travail mortels dans les chaînes d’approvisionnement, en France comme à l’étranger. Ces enjeux conditionnent directement la capacité du pays à maintenir une croissance durable et un développement économique et social inclusif.

Indicateurs de suivi nationaux 

DANS LE MONDE

Selon l’ONU, « la pandémie de Covid-19 a précipité la pire crise de l’économie mondiale depuis des décennies et a fait reculer les progrès en faveur d’un emploi décent pour tous ». Bien qu’une reprise ait été amorcée en 2021, la situation reste fragile. Les crises économiques et politiques, les conflits armés et les effets du changement climatique compromettent la sécurité, la santé et les conditions de travail de millions de personnes.
 
La croissance économique mondiale ralentit, tandis que la productivité stagne (progression de 1,4 % en 2024). Les inégalités se creusent et environ la moitié de la population mondiale vit encore avec l’équivalent de 2 dollars par jour. Le travail informel reste dominant, touchant 58 % des travailleurs, avec des pics à 90 % en Afrique subsaharienne et dans les pays les moins avancés (PMA). L’ONU alerte sur l’insuffisance des progrès : l’objectif d’élimination du travail des enfants d’ici 2025 ne sera pas atteint, même si leur nombre est passé de 160 millions en 2020 à 138 millions en 2024.
 
Ces constats confirment l’urgence de renforcer un développement économique et social basé sur une croissance soutenable et un meilleur respect de la justice sociale.

Indicateurs de suivi internationaux 

ODD_8_travail_décent_croissance_durable

Que peut faire le secteur économique pour y contribuer ?

L’ODD 8 est l’un des objectifs les plus cités par les entreprises. Pour y contribuer, celles-ci doivent d’abord garantir un emploi décent à leurs collaborateurs sur toute la chaîne d’approvisionnement. Selon l’OIT, le travail décent implique la liberté de travailler, un salaire permettant de vivre dignement, l’égalité des chances et de traitement, des conditions de travail sûres, la protection sociale et le dialogue social.


Cela signifie non seulement éviter le recours au travail forcé ou au travail des enfants, mais aussi offrir des salaires justes (ex. commerce équitable, living wage) et assurer la sécurité au travail. Pour s’en assurer, y compris dans leurs filiales et chez leurs sous-traitants, les entreprises disposent de divers outils : clauses sociales strictes, processus de diligence raisonnable, canaux de signalement sécurisés, achats responsables, audits, labels, chartes et dispositifs de traçabilité.

Contribuer à l’ODD 8 suppose aussi de garantir la liberté d’association des travailleurs et de promouvoir activement le dialogue social. Cet objectif insiste également sur l’inclusivité : politiques de diversité, accès à l’emploi et à la formation pour les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap. De plus, des fonds solidaires et à impact social permettent d’investir dans des entreprises et associations favorisant l’inclusion, les petits commerces et les exploitations agricoles, en France comme dans les pays en développement.

Pour aller plus loin

● Lire les Conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail● Voir la brochure sur les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme● Voir le site de l’ONU

● Voir le site du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDR)


● Consulter le site internet de l’OIT

● Consulter le rapport annuel du Research Network Sustainable Global Supply Chains

● Consulter le site de la Commission Européenne sur “Employment and decent work”

Les bonnes pratiques

Principes

  • 01 – Promouvoir et respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme
  • 02 – Veiller à ne pas se rendre complices de violations des droits de l’homme
  • 03 – Respecter la liberté d’association et reconnaître le droit de négociation collective
  • 04 – Contribuer à l’élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire
  • 05 – Contribuer à l’abolition effective du travail des enfants
  • 06 – Contribuer à l’élimination de toute discrimination en matière d’emploi et de profession
  • 07 – Appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement
  • 08 – Prendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement
  • 09 – Favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement
  • 10 – Agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin

Régions

  • Auvergne-Rhône-Alpes
  • Bourgogne-Franche-Comté
  • Bretagne
  • Centre-Val de Loire
  • Corse
  • France entière
  • Grand Est
  • Guadeloupe
  • Guyane
  • Hauts-de-France
  • Île-de-France
  • International
  • Martinique
  • Mayotte
  • Normandie
  • Nouvelle-Aquitaine
  • Occitanie
  • Pays de la Loire
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • Réunion

Types d’organisations

  • Académiques
  • ETI et grandes entreprises
  • Fédérations professionnelles
  • Fondations
  • ONG globale + locale + associations (-> traduit en “ONG”)
  • PME
  • TPE
  • Villes + secteur public (-> Traduit en Secteur Public)

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Salaire décent : comment ces entreprises françaises membres du Pacte mondial de l’ONU ouvrent la voie

Michelin, L’Oréal et Schneider Electric

Rémunérer correctement ses salariés partout dans le monde en tenant compte du coût de la vie et de la situation économique du pays d’implantation de l’entreprise est un enjeu important de 3 entreprises pionnières en France. Schneider Electric, L’Oréal et Michelin ont adopté le salaire décent pour l’ensemble de leurs salariés et souhaitent l’étendre à leurs fournisseurs.

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Comment allier numérique responsable et intégration des personnes en situation de handicap ?

Olinn IT

L’entreprise Olinn IT, leader français du reconditionnement solidaire depuis 2013, est spécialisée dans la gestion de la fin de vie du matériel informatique. L’entreprise traite environ 500 000 équipements IT chaque année pour permettre leur réemploi, tout en favorisant l’inclusion des personnes en situation de handicap. Nous avons rencontré Yannick Le Port, Responsable Pôle Gestion Seconde Vie, et Mark Hutchings, Responsable RH & Directeur d’exploitation du site de Lunel, pour en savoir plus sur leur engagement.

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SOS Intérim accompagne les jeunes dans leur projet professionnel

SOS Intérim

Adhérente au Pacte mondial depuis 2008, SOS Intérim est une entreprise familiale, pionnière du travail temporaire en région normande. Pour aider les jeunes à trouver un emploi et construire leur projet professionnel, la société accompagne deux associations : 100 chances 100 emplois et Entreprendre Pour Apprendre Normandie, contribuant ainsi à de nombreux ODD liés à l’amélioration des conditions de vie et de travail : ODD 1 (éliminer la pauvreté), ODD 4 (éducation de qualité dans des conditions d’équité), ODD 8 (travail déc…

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GSF CLOÉ : un programme de formation à la langue française pour les personnes issues de l’immigration ou éloignées de l’emploi 

GSF

GSF, adhérente au Pacte mondial depuis 2006, est une société spécialisée dans la propreté et les prestations multiservices. L’entreprise œuvre à lutter contre l’illettrisme, l’analphabétisme et l’illectronisme. Sabine Dujarric-Oueslati, Responsable formation, nous explique le programme GSF CLOÉ lancé en 2023.

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Inclure les personnes en situation de handicap

Société des Grands Projets

Maître d’ouvrage du Grand Paris Express, premier projet de service express régional métropolitain (SERM), la Société des grands projets, adhérente au Pacte mondial depuis 2020, œuvre à la mobilité du quotidien au cœur des territoires. En 2016, l’EPIC lance les premiers chantiers du futur métro et renforce sa politique en faveur de l’inclusion et de la diversité autour de l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap. Yvonne Neckenig Bramon, responsable de la stratégie RSE, nous parle de cette bonne pratique.

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Recruter des personnes éloignées de l’emploi ou en situation de handicap : le pari réussi du groupe HOLDER

Groupe Holder

Le groupe HOLDER, dont l’enseigne PAUL est bien connue des Français, a rejoint le Pacte mondial en 2022, et développe depuis quelques années des partenariats avec des structures d’insertion par l’activité économique pour répondre à des enjeux de recrutement. Denis Grivet, Directeur Qualité et RSE et Grégory Leriche, DRH du groupe PAUL, nous expliquent comment ils ont lancé le dispositif au sein de leur entreprise.

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La lutte contre la corruption au cœur de la démarche RSE du Groupe Mul

Groupe Mul

Ils sont agriculteurs et transformateurs de plantes à parfum aromatiques et médicinales du pays de Grasse depuis 1865. Le Groupe Mul est une histoire de famille dont les modes de production respectent la nature (ingrédients naturels, agroécologie…) depuis cinq générations. L’entreprise a fait de la lutte contre la corruption l’un des piliers de sa démarche RSE. Marika Bianchi, Responsable RSE du groupe depuis 2018, explique la méthode qui s’appuie sur un travail de terrain.

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Donner accès à l’eau aux populations rurales en Afrique : les solutions de Vergnet Hydro

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70 millions de villageois de plus de 20 pays de l’Afrique subsaharienne ont accès à l’eau grâce aux solutions de Vergnet Hydro (groupe Odial Solutions). Christophe Leger, Directeur général adjoint de l’entreprise, est hydrogéologue et a passé plus de la moitié de sa carrière sur le terrain aux côtés des populations rurales. Il témoigne de son engagement pour un droit fondamental reconnu par l’ONU en 2010, le droit pour chacun d’avoir accès à l’eau potable.

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Coffee for Good : Pernod Ricard œuvre à la résilience des communautés rurales au Mexique

Pernod Ricard

Lancé en 2016 par Pernod Ricard, le leader mondial des vins et spiritueux, le programme Coffee for Good entend développer une entière traçabilité de sa chaîne d’approvisionnement en café qui fait partie des ingrédients indispensables pour la fabrication de Kalhúa et améliorer les conditions de vie des agriculteurs dans les montagnes de Veracruz au Mexique.

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