ODD 12 – Consommation et production responsable

Établir des modes de consommation et de production durables

L’ODD 12 vise à assurer une gestion durable et une utilisation rationnelle des ressources naturelles pour 2030. Producteurs, consommateurs et gouvernements sont appelés à réduire leur production et consommation de produits chimiques, leurs déchets ou le gaspillage (en particulier alimentaire) tout au long de la chaîne de valeur. Ils sont également incités à valoriser l’économie circulaire ainsi que les produits locaux et circuits courts, notamment dans le tourisme. L’ODD 12 encourage spécifiquement les entreprises à adopter des pratiques durables et à en rendre compte publiquement dans des rapports.

Il appelle aussi les États à restructurer la fiscalité et à abandonner les subventions aux énergies fossiles et tous autres produits nuisibles pour l’environnement. Comme pour les autres objectifs, cet ODD ne peut être atteint qu’en travaillant sur de nombreux autres. Il conditionne entre autres la réussite de la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité ou la paix.

Où en sommes-nous ?

EN FRANCE

Malgré plusieurs lois récentes, notamment sur l’économie circulaire, la France n’est pas en voie d’atteindre l’ODD 12 et ses efforts en la matière stagnent, déplore le SDSN dans son rapport 2022. La production de déchets électroniques par personne, les exportations de déchets plastiques ou les émissions d’azote liées notamment aux pesticides constituent les principaux points à améliorer. Les indicateurs nationaux retenus par l’INSEE portent sur la consommation et l’empreinte matières premières (13,8 kg/an/hab en 2018), la gestion des déchets dangereux, le gaspillage alimentaire (48 kg/an/hab en 2015), l’économie circulaire et les projets/emplois qui adoptent des pratiques viables. Mais il faudrait également intégrer les importations qui grèvent nos efforts en la matière. À noter aussi qu’en 2020, 152 projets d’écologie industrielle étaient recensés sur le territoire. 

DANS LE MONDE

« Les modes non durables de consommation et de production sont à l’origine de la triple crise planétaire : changements climatiques, perte de biodiversité et pollution », rappelle l’ONU.  Notre dépendance vis-à-vis des ressources naturelles s’accroît : entre 2000 et 2019, la consommation matérielle a augmenté de plus de 65% à l’échelle mondiale, essentiellement en Asie, Europe et Amérique du Nord. Et chaque année, on estime qu’un tiers de tous les aliments produits sont gaspillés (soit entre la phase de production et de distribution, soit durant la phase de consommation). La grande majorité des déchets électroniques ne sont pas gérés en toute sécurité et le niveau des subventions aux énergies fossiles reste alarmant.

Indicateurs de suivi internationaux 

Que peut faire le secteur économique pour y contribuer ?

L’ODD 12 est l’un des plus cités par les entreprises dans leur rapport développement durable. Elles peuvent en effet intégrer dans leur contribution tout ce qui concerne la réduction de leur consommation de matières premières. Cela passe par l’éco-conception de leurs produits et de leurs emballages mais aussi par la réduction de leur consommation d’énergie, notamment fossile, d’eau, de matières premières naturelles ou la mise en place de programmes “zéro déchet”.

Elles peuvent aussi mettre en avant leurs programmes d’économie circulaire (réduction, réemploi et recyclage) et d’économie de la fonctionnalité (location plutôt que vente) ainsi que la réduction du gaspillage, alimentaire mais pas seulement (invendus textiles, cosmétiques…).

Pour aller plus loin

● Voir le site du Business coalition for a global plastics treaty, en faveur du traité légalement contraignant sur le plastique de l’ONU

● Voir le site de l’ONU

● Consulter la plateforme technique sur l’évaluation et la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires de la FAO

Les bonnes pratiques

Principes

  • 01 – Promouvoir et respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme
  • 02 – Veiller à ne pas se rendre complices de violations des droits de l’homme
  • 03 – Respecter la liberté d’association et reconnaître le droit de négociation collective
  • 04 – Contribuer à l’élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire
  • 05 – Contribuer à l’abolition effective du travail des enfants
  • 06 – Contribuer à l’élimination de toute discrimination en matière d’emploi et de profession
  • 07 – Appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement
  • 08 – Prendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement
  • 09 – Favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement
  • 10 – Agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin

Régions

  • Auvergne-Rhône-Alpes
  • Bourgogne-Franche-Comté
  • Bretagne
  • Centre-Val de Loire
  • Corse
  • France entière
  • Grand Est
  • Guadeloupe
  • Guyane
  • Hauts-de-France
  • Île-de-France
  • International
  • Martinique
  • Mayotte
  • Normandie
  • Nouvelle-Aquitaine
  • Occitanie
  • Pays de la Loire
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • Réunion

Types d’organisations

  • Académiques
  • ETI et grandes entreprises
  • Fédérations professionnelles
  • Fondations
  • ONG globale + locale + associations (-> traduit en “ONG”)
  • PME
  • TPE
  • Villes + secteur public (-> Traduit en Secteur Public)

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2 résultats

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Séché Environnement

Acteur historique de la gestion des déchets et de l’économie circulaire, et adhérent au Pacte mondial depuis 2003, le groupe Séché est implanté dans 16 pays, avec plus de 120 sites dans le monde, dont une cinquantaine en France. Sylvain Durécu, Directeur R&D, et Constance Descotes, Directrice de la Communication, nous expliquent comment l’innovation est, dans l’entreprise, au cœur du dispositif de recyclage des déchets avec l’exemple du brome.

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Du poivre bio à São Tomé : Jean Hénaff s’engage pour un approvisionnement responsable

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Jean Hénaff, fabricant breton de produits alimentaires depuis 1907, entend maîtriser l’approvisionnement de ses matières premières depuis plus d’un siècle. Le poivre, ingrédient phare de ses produits, qui entre notamment dans la composition du fameux pâté et saucisses de la marque, fait l’objet depuis 2007 d’un programme de développement d’une filière responsable sur l’île de São Tomé. Loïc Hénaff, le Président Directeur Général du Groupe Hénaff, revient sur son engagement dans cette démarche.

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