ODD 3 – Bonne santé et bien-être

Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges

L’ODD 3 vise à assurer la santé et le bien-être de tous en réduisant le taux de mortalité infantile et maternelle ainsi que les morts prématurées et les maladies liées à la pollution (eau, sol, air), transmissibles (sida, tuberculose, paludisme…) et non transmissibles (diabète, obésité, …), tout en promouvant le bien-être et en garantissant la santé mentale. Pour atteindre cet objectif, des systèmes de prévention doivent être mis en place pour réduire les dépendances (stupéfiants, alcool, tabac…), les accidents de la route ou les pollutions, notamment chimiques.

Mais il s’agit aussi de développer des systèmes protecteurs, comme la couverture santé universelle, et d’accès aux soins et de gestion des risques, principalement pour les plus vulnérables. Comme pour les autres objectifs, cet ODD ne peut être atteint qu’en travaillant sur de nombreux autres (lutte contre la pauvreté, la faim, les inégalités ou l’accès à l’eau potable et la préservation de la biodiversité…).

Où en sommes-nous ?

EN FRANCE

Pour le SDSN, l’atteinte de l’ODD 3 reste un défi très important pour la France. Si les voyants sont au vert sur la mortalité infantile, la couverture maladie universelle ou l’espérance de vie en général, de gros progrès restent à faire pour combler les écarts d’espérance de vie entre régions, réduire les infections au VIH ou le tabagisme (même s’il baisse). Les indicateurs suivis par l’INSEE sont plus positifs. Ils cherchent « à rendre compte de la promotion de la santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et tout au long de la vie » à travers l’espérance de vie, le taux de suicide, la consommation d’alcool, le tabagisme, les personnes tuées sur la route ou la « satisfaction dans la vie ». Ces indicateurs sont globalement stables ces dernières années, même si certains ont évolué plus significativement durant la pandémie de Covid-19. On notera aussi que chez les 20% de Français les plus modestes, 5,6% renoncent à des soins dentaires en raison de leurs conditions financières.

DANS LE MONDE

Après des décennies de progrès en matière de santé au niveau mondial, ceux-ci sont menacés par la pandémie de Covid-19. Outre les conséquences directes (plus de 500 millions de personnes infectées et 15 millions de décès), 92% des systèmes de santé ont été perturbés et les progrès observés sur la couverture maladie universelle ont été stoppés. D’autres maladies, comme la tuberculose ou le paludisme, ont progressé tandis que la couverture vaccinale est en baisse. Plus globalement, nos modes de vie et de production menacent la santé physique et mentale ainsi que l’espérance de vie, y compris dans les pays développés. Pour l’ONU, « il faut une action urgente et concertée pour remettre le monde sur la voie de la réalisation de l’ODD 3 ».

Indicateurs de suivi internationaux

Que peut faire le secteur économique pour y contribuer ?

La contribution des acteurs économiques à l’ODD 3 peut être directe et indirecte. Le secteur de la santé est ainsi particulièrement visé. L’industrie pharmaceutique est par exemple en première ligne pour assurer la recherche et développement pour des médicaments traitant les pathologies touchant un grand nombre de personnes ou en forte augmentation dans le monde et surtout, en les rendant accessibles aux plus vulnérables. La population de personnes âgées se développant fortement, notamment dans les pays développés, les entreprises peuvent orienter leurs activités sur la prise en charge des seniors, notamment en cas de dépendance, ou du handicap pour compléter l’offre insuffisante de services publics. Comme pour l’ODD 1, les entreprises sont incitées à mettre en place un socle de protection sociale pour tous leurs collaborateurs, dans les pays où cela n’est pas obligatoire.

Plus indirectement, les entreprises peuvent contribuer à l’atteinte de cet objectif en réduisant la pollution chimique de leurs activités (substances toxiques, plastique, pesticides…), à la fois pour leurs collaborateurs et les riverains de leurs sites de production. Elles peuvent aussi assurer une protection santé à leurs collaborateurs, partout dans le monde et assurer des mesures de prévention (vaccins…) en cas de pandémie.