Réduire l’impact environnemental du numérique : le groupe Iliad réaffirme sa responsabilité - Groupe iliad
Conscient des enjeux liés au changement climatique, le groupe Iliad, l’un des plus grands opérateurs de téléphonie mobile et principaux fournisseurs d’accès à Internet en France, a fait le choix d’une production plus durable s’inscrivant dans l’économie circulaire. Comment un géant du numérique s’attaque à l’empreinte environnementale d’un secteur en pleine croissance ?
L’impact du numérique : comment changer la donne ?
Si le numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone en France d’après une étude récente du Shift Project, soit plus que le trafic aérien, cela n’est pas près de s’arrêter. Avec l’arrivée de l’IA, les objets connectés (IoT) et le changement des modes de vie, dont le télétravail fait partie, la croissance des usages du numérique va de pair avec une hausse de la consommation électrique, une augmentation de l’empreinte carbone et une production importante de déchets, sans compter l’impact sur les ressources. Et la box Internet dans tout ça ? L’ADEME (Agence de transition écologique) a étudié la consommation électrique des appareils domestiques. D’après leurs calculs, la box serait utilisée en moyenne 22 heures par jour et consommerait 97 Kwh/an, presque moitié moins qu’un téléviseur mais presque autant qu’un lave-linge.
S’il y a des éléments fondamentaux à retenir de l’impact du numérique, nous pouvons affirmer d’emblée qu’il n’a rien de virtuel. L’empreinte est bel et bien matérielle. Il faut d’énormes quantités de minerais pour fabriquer les équipements et le numérique produit également des déchets. Qui n’a pas dans ses tiroirs deux ou trois smartphones ou un ordinateur obsolète dont on ne sait que faire ? Le baromètre du numérique édition 2023 réalisé par le CREDOC présente un chiffre édifiant : chaque foyer dispose en moyenne de 10 équipements numériques utilisés ou non. Alors comment l’un des grands opérateurs de téléphonie mobile français et fournisseur d’accès Internet a décidé d’opérer un virage vers une production plus responsable en agissant concrètement dans son secteur pour réduire ses externalités négatives ?

Comment une entreprise du numérique devient plus “responsable” ?
En janvier 2024, le patron de Free, Xavier Niel, annonce la sortie de la nouvelle Freebox Ultra avec quelques promesses : elle sera plus rapide, plus puissante et plus responsable. Alors quels sont les grands changements proposés par l’opérateur ?
Pour décarboner l’ensemble de leur activité, les entreprises du numérique font face à un enjeu majeur avec les émissions de Scope 3, c’est-à-dire les émissions de GES produites entre autres par l’usage des produits de l’entreprise.
Pour les réduire, plusieurs solutions sont explorées, et notamment l’optimisation des équipements et des infrastructures (allongement de la durée de vie des produits, lutte contre l’obsolescence programmée, éco-conception), la transition vers une économie circulaire (recyclage) ou encore l’encouragement des usages sobres (pratiques numériques responsables).
Le groupe s’attache à agir sur ces différents leviers. Sa nouvelle Freebox, même si elle est plus puissante, consommerait autant que la « box la plus petite du marché », la Freebox Pop, avec une consommation de 9,9 W liée au nouveau mode Eco Wi-Fi qui permet d’adapter les performances du Wi-Fi 7 en fonction des appareils connectés et donc de consommer exactement l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Concrètement, en mode Eco Wi-Fi, une ou deux bandes sur les quatre que comprend la box se coupent automatiquement lorsqu’elles ne sont pas utilisées. L’Ultra promet aussi 95 % d’économie d’énergie en mode Veille Totale. C’est la première box de l’opérateur avec un bouton on/off qui permet d’éteindre totalement le Wi-Fi avant d’aller se coucher.

Pour l’emballage, les équipes Free ont été encore plus loin que pour celui de la Freebox Pop, en renonçant complètement aux emballages plastiques pour les équipements. Après analyses et tests entre les plus de 1000 combinaisons possibles pour les papiers, les encres et les types de pelliculages, leur choix s’est finalement porté sur du carton recyclé et un recours minimal aux encres de finition.
Comme toutes les Freebox commercialisées par le Groupe, la Freebox Ultra a par ailleurs une durée de vie minimale de 10 ans. Le Groupe affirme ainsi lutter contre l’obsolescence programmée. D’après l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques), la réduction de l’impact environnemental du numérique passe entre autres par la prolongation au maximum de la durée de vie des équipements. Pour rappel, toujours dans une étude menée par l’autorité de régulation indépendante, une personne vivant en France génère chaque année, pour ses seuls usages numériques, l’extraction ou le déplacement de plus de 900 kilos de ressources, eau, métaux et énergies fossiles. L’allongement de la durée de vie des équipements aura donc un impact positif sur le prélèvement des ressources. Par ailleurs, les équipes de Free annoncent qu’ils ont veillé à réduire la quantité de matière nécessaire à la fabrication de la nouvelle box qui est un boîtier ultra compact.
Enfin, un travail d’éco-conception a permis d’anticiper la réparation et la remise à neuf : les pièces ne sont pas soudées, donc on peut les changer facilement et les composants sont choisis pour leur réparabilité. Les Freebox qui ne sont plus en activité sont retournées à l’entreprise qui reste propriétaire des équipements : 90 % sont ensuite remises en service et les boîtiers trop endommagés sont broyés pour refaire des boîtiers neufs. L’analyse du cycle de vie du produit (ACV) a permis de minimiser l’impact environnemental en réintroduisant dans le circuit de consommation les box recyclées.
Des objectifs ambitieux pour le Groupe iliad
Le Groupe iliad, adhérent au Pacte mondial depuis 2021, s’est donné pour objectif de réduire d’au moins 15 % la consommation énergétique liée aux Freebox sur son parc d’abonnés dès 2025, agissant ainsi sur l’ODD 7 (énergie propre et d’un coût abordable). Concernant le taux de retour des box, l’objectif est de parvenir à 90 % chaque année. En 2023, le taux de retour était de 89,9 %. Le Groupe agit donc activement pour atteindre l’ODD 12 sur la production et la consommation durables. Enfin, cette bonne pratique vise également l’ODD 13 relatif à la lutte contre le changement climatique.
