Coffee for Good : Pernod Ricard œuvre à la résilience des communautés rurales au Mexique - Pernod Ricard
Lancé en 2016 par Pernod Ricard, le leader mondial des vins et spiritueux, le programme Coffee for Good entend développer une entière traçabilité de sa chaîne d’approvisionnement en café qui fait partie des ingrédients indispensables pour la fabrication de Kalhúa et améliorer les conditions de vie des agriculteurs dans les montagnes de Veracruz au Mexique.
UN CAFE ÉQUITABLE PASSE PAR DES PRATIQUES AGRICOLES DURABLES
Quand Coffee for Good a démarré, le principal objectif était de maîtriser les approvisionnements en café.
Nous avons commencé par travailler avec 1 village puis nous sommes passés à 4 et désormais nous avons 8 villages engagés dans le projet.
– Lynne Millar, directrice des Achats chez Pernod Ricard
« Nous avons commencé par travailler avec 1 village puis nous sommes passés à 4 et désormais nous avons 8 villages engagés dans le projet », précise Lynne Millar, directrice des Achats chez Pernod Ricard. À l’origine, les agriculteurs produisaient seulement quelques kilos de café par ferme. Les arbres étaient trop vieux et de moins en moins productifs avec une qualité de café qui se détériorait. Ce rendement trop faible ne permettait pas aux familles de vivre décemment. Les fermiers gagnaient moins de 1 dollar par jour et ne pouvaient pas se permettre de remplacer les arbres. Il a donc fallu engager un programme de plantations. Plus de 220 000 caféiers plus résistants aux sécheresses et aux variations climatiques ont été plantés et avec les conseils avisés d’experts locaux, les jeunes plants ont pu bénéficier d’un changement de pratiques culturales plus respectueux de la biodiversité locale tout en favorisant de meilleurs rendements. « D’une culture plein soleil, nous sommes passés à une culture sous ombrage qui permet aux grains de café d’être protégés des intempéries et de pouvoir pousser plus lentement, développant ainsi les arômes nécessaires à une bonne qualité de café. Les feuillages servent en outre à faire du compost naturel », nous confie Lynne. Cette nouvelle manière de cultiver le café a rencontré une certaine résistance au début car les agriculteurs avaient l’habitude d’utiliser des pesticides. Mais en montrant la viabilité de cette nouvelle méthode agricole ‒ le rendement était meilleur, les arbres en meilleure santé ‒ les fermiers ont compris leur intérêt. Un programme de formation accompagnait le dispositif, permettant aux producteurs de café de mettre en place ces nouvelles pratiques de manière autonome. En 2022, Coffee for Good a atteint une étape importante : 100 % du café provient désormais des montagnes de Veracruz.
DES FERMIERS MIEUX RÉMUNÉRÉS ET PLUS AUTONOMES
Le programme ne s’est pas limité aux changements des pratiques agricoles. Sans fermiers en bonne santé, aucun projet n’est viable sur le long terme. Or, les villages étaient très pauvres. Les femmes devaient parcourir des kilomètres pour aller chercher de l’eau à la rivière et il n’y avait pas de toilettes sur les plantations. En construisant des réserves d’eau et des toilettes écologiques, les conditions sanitaires ont été grandement améliorées.
Le deuxième chantier reposait sur l’amélioration des revenus des agriculteurs.
Nous avons travaillé étroitement avec les ONG locales et les fermiers afin de bien calculer les coûts de production de café et estimer la juste rémunération de leur travail
– Lynne Millar, directrice des Achats chez Pernod-Ricard
« Nous avons travaillé étroitement avec les ONG locales et les fermiers afin de bien calculer les coûts de production de café et estimer la juste rémunération de leur travail », ajoute Lynne en soulignant que cela fait partie de l’ODD 8. L’augmentation des revenus pour les familles incitait aussi les jeunes générations à rester dans le secteur du café au lieu de partir travailler à Mexico. Pour soutenir le mouvement, des bourses d’études dans les collèges agricoles ont été attribuées aux jeunes désireux de travailler à la ferme.
LES FEMMES OCCUPENT DÉSORMAIS UN RÔLE ACTIF DANS LES PLANTATIONS DE CAFÉ
« C’est ma plus grande fierté ! » s’enthousiasme Lynne en pensant au chemin parcouru depuis le début du projet. Quand Coffee for Good a commencé, les femmes passaient leur temps à aller chercher de l’eau en dehors du village et à s’occuper de la famille. Petit à petit, elles ont demandé à jouer un rôle plus important dans la ferme : d’abord veiller à ce que les travaux des nouvelles infrastructures sur les plantations se déroulent dans de bonnes conditions et selon le planning prévu, puis aider leurs maris et même gérer leur propre ferme. Leur confiance a grandi et leur légitimité à participer à la culture du café aussi. « Au début, quand nous venions visiter les fermes, les femmes étaient timides, parlaient peu. Puis peu à peu, elles nous ont accueillis avec enthousiasme en souhaitant nous montrer l’évolution des travaux, des arbres et des récoltes », se souvient Lynne.
Au début, quand nous venions visiter les fermes, les femmes étaient timides, parlaient peu. Puis peu à peu, elles nous ont accueillis avec enthousiasme en souhaitant nous montrer l’évolution des travaux, des arbres et des récoltes.
– Lynne Millar, directrice des Achats chez Pernod-Ricard
Coffee for Good en chiffres
220 000 nouveaux arbres plantés, 704 fermiers formés, 214 toilettes sèches aménagées, 161 réservoirs d’eau construits, 70 femmes dirigeantes, 35 jeunes formés aux pratiques agricoles durables.
LES PROCHAINES ÉTAPES DU PROJET COFFEE FOR GOOD
La certification est une démarche en cours afin de valider les pratiques agricoles durables mises en œuvre et combler toutes les lacunes nécessaires. Le programme Coffee for Good a encore de beaux jours à venir. L’idée est d’aller plus loin dans l’amélioration des conditions de vie des communautés : renforcer la résilience en santé des populations qui restent vulnérables aux maladies compte tenu de l’éloignement et de la fragilité des systèmes de santé (ODD 3). Le Covid a été un bon exemple de cette vulnérabilité puisque les villages se sont retrouvés isolés. La mise en place de cliniques mobiles peut être une solution pour faciliter l’accès aux soins. « Il est surtout important d’écouter les besoins des villageois et de ne pas imposer des solutions. Nous devons soutenir la résilience des communautés face aux changements climatiques en cours », admet Lynne.
Nous devons soutenir la résilience des communautés face aux changements climatiques en cours.
– Lynne Millar, directrice des Achats chez Pernod Ricard
Pourquoi rejoindre le Pacte mondial et participer aux programmes Accélérateurs ?
Pernod Ricard est membre du Pacte mondial des Nations Unies depuis 2003. Cet engagement permet de travailler activement avec d’autres entreprises pour développer des initiatives en lien avec leur politique de développement durable. Coffee for Good s’est appuyé sur les Dix principes, notamment ceux en lien avec les droits de l’homme et l’environnement. Il repose sur 3 thèmes interconnectés : social, économique et environnemental.
Les programmes Accélérateurs du Pacte mondial pourront accompagner les filiales à développer des projets similaires à Coffee for Good qui reste un modèle à suivre, pour d’autres cultures clés pour l’entreprise.
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