4 juin 2025
Le secteur privé, un acteur à part entière de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3)
La 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan s’ouvrira dans quelques jours à Nice, du 9 au 13 juin, rassemblant l’ensemble des États-membres des Nations Unies mais également des agences spécialisées, la société civile, et notamment le secteur privé. Le Pacte mondial de l’ONU – Réseau France sera présent au long de la Conférence, afin de valoriser l’action et les opportunités d’engagement du secteur privé en faveur de la protection des océans.
Les océans, par leur prédominance sur la planète, représentent des ressources considérables, tant du point de vue économique que de celui la biodiversité et de l’environnement. Ainsi, l’économie des océans, aussi appelée « l’économie bleue », représente selon l’OCDE jusqu’à 2 600 milliards de dollars par an, soit près de 4 % du PIB mondial, en représentant plus de 100 millions d’emplois dans le monde1. L’OCDE estime-même que la valeur ajoutée des océans dépassera 3000 milliards de dollars d’ici 2030, soit l’équivalent de la 5e économie mondiale.
Avec une Zone économique exclusive (ZEE) de 10 186 624 km2, soit la 2e plus grande au monde derrière les Etats-Unis, répartie sur les cinq océans, le domaine maritime français est une composante stratégique essentielle de l’économie, de la souveraineté et de la sécurité française. En 2019, l’économie maritime représentait 1,5 % du PIB français, soit 43,3 milliards d’euros, et 525 000 emplois.
Au-delà de leur importance stratégique économique, les océans sont une véritable source de services écosystémiques, en produisant 50 % de nos besoins en oxygène, absorbant 25 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone et capturant 90 % de la chaleur supplémentaire générée par ces émissions2. Ils regroupent par ailleurs la majorité de la biodiversité sur terre, source de protéines et de solutions pour la médecine, sont sources d’énergie, de bien culturels et des loisirs.
Pourtant, ce bien commun est considérablement mis en danger par la surexploitation de ses ressources, la dégradation des écosystèmes et de la biodiversité, les différentes pollutions et le réchauffement et l’acidification considérable des eaux. Le secteur privé a donc un rôle majeur à jouer dans la préservation des océans, et la pérennité de nombreuses activités économiques est à l’inverse également menacée par la dégradation des milieux marins. Néanmoins, les opportunités d’action des entreprises sont multiples, tant par l’innovation, le financement, que la réduction directe ou indirecte des impacts.
Cette note vise donc à explorer les principaux enjeux économiques, sociaux et environnementaux liés à la préservation des océans. Alors que ceux-ci occupent une place importante de l’agenda diplomatique international, le document souligne pourquoi et comment le secteur privé peut – et doit – s’emparer de ces enjeux. La note présente enfin des pistes d’action concrètes, à travers des initiatives, des outils et des exemples portés par les entreprises membres du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France.








