3 mars 2023
One Forest Summit : des avancées concrètes pour préserver nos écosystèmes
Libreville a accueilli les 1er et 2 mars le One Forest Summit, premier sommet mondial sur le sujet de la protection des forêts tropicales, des espaces cruciaux tant pour le climat que pour la biodiversité.
Reprenant l’esprit du One Planet Summit et proposé lors de la COP27 sur le climat en novembre 2022 par Emmanuel Macron et Ali Bongo Ondimba, président de la République gabonaise, le One Forest Summit a permis la réunion de représentants de pays abritant les plus grands bassins forestiers tropicaux du monde (la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts d’Asie du Sud-Est), ainsi que d’organisations internationales, entreprises, investisseurs, associations, scientifiques et experts.
L’objectif de ce sommet était clair : préserver la forêt tropicale, qui compte pour quasiment la moitié des forêts de la Terre et qui constitue le puits de carbone le plus important après les océans, en plus d’abriter une biodiversité exceptionnelle.
Dans la droite ligne de l’accord 30 by 30, signé lors de la COP15 sur la biodiversité en décembre 2022, qui prévoit la protection de 30% des terres et océans terrestres d’ici 2030, ce sommet se voulait être un premier rouage dans la mise en œuvre des nouveaux efforts mondiaux de préservation.
Le sujet du financement de la protection de la forêt tropicale était au cœur des débats, les pays du Nord, plus émetteurs de CO2, étant sommés d’assurer le financement des bassins forestiers des pays du Sud. De ce sommet a émergé un document, le « Plan de Libreville », qui prévoit notamment :
- la création d’un fonds de 100 millions d’euros qui financera un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la préservation des forêts et qui leur allouera des « certificats de biodiversité », qui pourront être échangés entre États ou avec le secteur privé ;
- le lancement du projet « One Forest Vision », projet scientifique visant à cartographier de la manière la plus précise possible les bassins forestiers tropicaux amazoniens, africains et asiatiques pour déterminer leur valeur nette de séquestration carbone ;
- la mise en place de l’initiative « 10by30 » d’entreprises liées au secteur de la gestion forestière prévoyant la création de 10 millions d’emplois en exploitation durable des forêts d’ici 2030. Le Pacte Mondial Réseau France salue la participation à cette initiative et les engagements qui y sont liés de plusieurs de ses membres, comme Eurazeo, Eramet, Flying Whales, Touton ou Valgo.
Ce sommet a permis de valoriser l’apport des forêts africaines, largement méconnu du grand public. Parmi les trois grands bassins forestiers, celui du Congo-Ogooué présente le taux de séquestration nette de CO2 le plus important. Recouvert à 88% par la forêt équatoriale, le Gabon est le deuxième poumon de la planète. Sous l’impulsion du Président Ali Bongo Ondimba, le pays a mis en place des politiques dynamiques de préservation de l’environnement et des écosystèmes. De nombreuses réalisations témoignent de l’engagement du Gabon en faveur du développement durable, comme le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (le premier fonds souverain africain à rejoindre le Net Zero Asset Owner Alliance des Nations Unies) ou encore la zone industrielle de Nkok, la première zone économique neutre en carbone du continent.