21 septembre 2023
Un sommet pour le climat en marge de l’Assemblée générale de l’ONU
Le 20 septembre se tenait, en parallèle de l’Assemblée générale de l’ONU le Climate Ambition Summit 2023, rassemblement de chefs d’État sélectionnés pour leur engagement pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réuni mercredi dernier les chefs d’État et les dirigeants d’entreprise qu’il a identifiés comme prenant des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique, lors d’une réunion visant à créer une dynamique avant le sommet sur le climat COP28.
Mettant l’accent sur l’urgence et l’avènement de “l’ère de l’ébullition mondiale”, l’événement s’est voulu “sans fioritures” et a donné la parole aux dirigeants des États les plus actifs en matière d’ambition climat, autour de trois grands axes : ambition, crédibilité, mise en œuvre.
Sur la liste des 34 orateurs manquaient à l’appel les plus gros émetteurs mondiaux : la Chine et les États-Unis, ainsi que les Émirats arabes unis.
L’un des objectifs du sommet était d’inciter les pays et les entreprises dont les plans de lutte contre le changement climatique ne sont pas conformes à l’objectif mondial en la matière à prendre des mesures. Les critères pour qu’un dirigeant soit sélectionné pour s’exprimer comprenaient des propositions pour mettre à jour le plan climatique pré-2030 de son pays, des objectifs actualisés pour atteindre la neutralité carbone, des plans de transition énergétique qui s’engagent à ne plus produire de pétrole, de gaz ou de charbon, et des plans d’élimination progressive des combustibles fossiles.
Un décalage persiste entre l’ampleur des mesures prises par les gouvernements et les entreprises et les changements transformateurs qui sont nécessaires pour faire face à la crise climatique. Le Secrétaire général a clairement indiqué comment les pays devaient “avancer rapidement”. Quelques pays se sont ralliés à ce programme, mais la majorité n’agit pas suffisamment.
Le financement du Nord vers le Sud, par le biais du fonds “perte et dommages” créé à l’occasion de la COP27, était également présent dans l’ensemble des prises de parole des pays en voie de développement. Le fonds n’est pas encore clairement défini et le dossier a pris du retard, malgré des récentes contributions en faveur de l’atteinte des 100 milliards d’aides du Nord vers le Sud promis lors de la COP15.
Ce financement apparaît pourtant comme une condition à la réussite de la COP28 sur le volet de l’atténuation : les pertes et dommages frappent déjà de plein fouet les pays en voie de développement et particulièrement les insulaires. Ce fonds financera l’action climatique dans ces pays et leur permettra de soutenir l’effort pour un avenir plus résilient demandé par les pays développés.
« Un sommet ne changera pas le monde. Mais aujourd’hui peut être un moment fort pour restaurer la crédibilité, donner l’exemple et créer une dynamique sur laquelle nous pourrons bâtir dans les mois à venir, en particulier à la COP », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU.