31 janvier 2023
Les PDG adoptent une stratégie de durabilité face aux défis mondiaux
Alors que l’on s’approche de la moitié du chemin de l’Agenda 2030, les PDG prennent des mesures pour éviter les conséquences sur l’environnement, la société et la croissance des entreprises.
Une étude menée par le Pacte mondial des Nations Unies et Accenture auprès des PDG reflète le rôle central des questions de durabilité au cœur des entreprises, de plus en plus confrontées à la gestion de crises multiples. Menée auprès de 2 600 dirigeants issus de 128 pays, il s’agit de l’une de plus complète approche de nos sujets de RSE.
Les dirigeants du monde indiquent accélérer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) dans leur stratégie en raison de défis mondiaux croissants.
Les défis les plus fréquemment mentionnés :
- l’inflation et les fluctuations de prix,
- la rétention de talents,
- les menaces pour la santé publique,
- le changement climatique,
- les enjeux de régulation du commerce.
Les principales conclusions
- Près de la moitié des PDG du monde entier déclarent que leurs efforts en matière de développement durable ont été compromis par le contexte géopolitique. La distribution des réponses se divise en deux grands blocs : ceux qui sont préoccupés par les évolutions géopolitiques et ceux qui ne les sont pas. Les “pessimistes” se concentrent en Afrique, Moyen Orient, Asie et Asie du Sud-Est, tandis que l’on retrouve des PDF plus optimistes en Amérique, en Europe et en Australie.
- Malgré des difficultés à atteindre les ODD, les dirigeants du monde entier veulent pouvoir mesurer l’impact de leurs actions au prisme des ODD et sont convaincus que l’Agenda 2030 sera réalisé. La quasi-totalité d’entre eux (98 %) reconnaissent que le développement durable est au cœur de leur mission, un sentiment qui a augmenté de 15 points au cours des dix dernières années.
- En réponse à l’intensification des défis mondiaux, les PDG se concentrent de plus en plus sur la mise en œuvre de mesures de durabilité dans leur stratégie, leur gouvernance d’entreprise, leur main-d’œuvre, leur chaîne d’approvisionnement, leur technologie et leurs opérations. Ils proposent de nouveaux produits et services durables (63 %) et améliorent la collecte de données sur la durabilité dans leurs chaînes de valeur (55 %). Près de la moitié (49 %) sont en train d’évoluer vers des modèles d’entreprise circulaires et 40 % augmentent le financement de la R&D pour l’innovation durable. Dans leurs entretiens, les PDG identifient des initiatives clés pour renforcer la résilience des entreprises, qu’il s’agisse d’établir des objectifs climatiques fondés sur des données scientifiques, d’investir dans la diversité de la main-d’œuvre, d’établir des partenariats intersectoriels sur des solutions technologiques, d’améliorer la visibilité de la chaîne d’approvisionnement ou de promouvoir une plus grande biodiversité.
- Les parties prenantes internes et externes, au premier rang desquelles figurent les clients, exercent une pression accrue sur la mise en place d’un programme de développement durable dans l’entreprise. Cependant, l’influence exercée par les gouvernements augmente fortement et l’influence des investisseurs reste élevée.
- Enfin, les PDG demandent aux gouvernements de les aider à atteindre leurs objectifs de développement durable. Ceux-ci doivent créer des conditions concurrentielles transparentes et équitables dans lesquelles les entreprises peuvent opérer de manière innovante. Il est demandé une visibilité des politiques publiques sur le moyen-long terme pour donner aux entreprises les moyens de se projeter, et ainsi être en mesure de trouver des solutions à long terme aux défis mondiaux.
“Malgré les revers, l’espoir est toujours là. Les PDG que nous avons interrogés reconnaissent de plus en plus qu’ils peuvent renforcer la crédibilité et la valeur de leur marque en s’engageant à respecter les Dix principes et les Objectifs de développement durable dans l’ensemble de leurs activités, non seulement parce que c’est la bonne chose à faire, mais aussi parce que cela relève du bon sens des affaires.” – Sanda Ojiambo. Sous-Secrétaire générale et Directrice générale du Pacte mondial des Nations Unies.