9 juin 2022
La Conférence internationale du Travail se penche sur les crises alimentaire, énergétique et financière
Du 27 mai au 11 juin, les membres de l’OIT discutent des questions relatives au monde du travail lors de la Conférence internationale du Travail (CIT). Cette année, la sécurité et la santé au travail, l’apprentissage, ainsi que l’économie sociale et solidaire figurent parmi les points à l’ordre du jour.
Le neuvième rapport de l’Observatoire de l’OIT sur le monde du travail a été publié fin mai, sur fond de reprise inégale du marché du travail, affecté par des événements tels que la crise en Ukraine, la hausse de l’inflation et le maintien de mesures de confinement. Au sortir de la pandémie, la reprise de l’activité a été affectée par la crise ukrainienne et le maintien de mesures strictes de confinement en Chine : à lui seul, ce pays a vu disparaître, en nombre d’heures travaillées, l’équivalent de soixante-dix millions d’emplois à temps plein depuis le début de la crise sanitaire. Par ailleurs, les différences entre hommes et femmes au niveau des heures travaillées demeurent importantes, malgré des améliorations constatées dans les pays à revenu élevé et les femmes exerçant un travail informel ont été touchées plus durement que les hommes se trouvant dans la même situation.
Pour l’OIT, il s’agit de naviguer entre une succession de crises pour aller vers une reprise centrée sur l’humain. Pour ce faire il est essentiel de promouvoir une approche complète avec une coordination internationale, comme le montre l’exemple donné par l’initiative prise par le Secrétaire général de l’ONU, intitulée « Accélérateur mondial pour l’emploi et la protection sociale pour une transition juste ». C’est également ce qui est réclamé dans l’Appel à l’action pour une reprise centrée sur l’humain, adopté en juin 2021. Comme l’a rappelé Guy Rider, Directeur général de l’OIT et membre du Conseil d’administration du Pacte Mondial de l’ONU, « la paix durable dépend de la justice sociale, et la réalisation de la justice sociale dépend de la paix. Ceux qui recourent à la guerre nient la justice sociale. Et ceux qui font obstacle à la justice sociale mettent en danger la paix ».