Comment suivre et communiquer sur ses progrès ?

Étape 1 : Établir un tableau de bord de suivi des indicateurs RSE

Une démarche RSE est généralement structurée autour d’un certain nombre d’indicateurs : les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, les indicateurs d’inclusion, de parité ou de diversité dans l’entreprise, des indicateurs sociaux, ou de gouvernance.

Lorsque l’on anime sa démarche RSE, une étape essentielle est de suivre ces indicateurs, afin d’être certain que les actions RSE mises en œuvre engendrent des progrès sur les indicateurs de performance durable. Il peut alors être utile de mettre en place un tableau de bord de suivi, qui sera alimenté régulièrement pour suivre au fil du temps les progrès réalisés. De nombreux outils existent désormais pour cela et permettent de simplifier la collecte et la centralisation des données RSE, notamment grâce au numérique.

Mais attention, ce tableau de bord ne va pas s’alimenter tout seul ! Les différents départements de l’organisation vont devoir collecter les données (par exemple la quantité d’énergie consommée ou les indicateurs de qualité de vie au travail) et les reporter dans le tableau de bord. Une partie de ces indicateurs peuvent être piochés dans les reportings réalisés par les différentes équipes, mais il est parfois nécessaire de former les collaborateurs à la collecte de certaines données qui ne font pas partie de leur champ habituel de travail.

Il faut alors définir une périodicité de la collecte des données, un périmètre, et donner aux équipes les moyens d’effectuer la collecte.

Étape 2 : Centraliser et clarifier les indicateurs dans un reporting intégré

Ensuite, il est nécessaire de centraliser ces données, de les analyser et de les clarifier. C’est le rôle du “reporting RSE”, ou reporting de durabilité. Il est aujourd’hui obligatoire pour un certain nombre d’entreprises, selon des critères de masse salariale et de chiffre d’affaires notamment, mais il est un outil structurant pour suivre ses progrès en matière de RSE pour toutes les entreprises.

Le reporting doit mettre en lumière les données les plus pertinentes pour comprendre la démarche RSE de l’entreprise. Il s’agit donc souvent des données qui ont une matérialité importante pour l’organisation : les indicateurs qui illustrent l’impact environnemental ou social de l’entreprise, ou ceux qui ont de l’importance pour les parties prenantes de l’entreprise.

Pour faire correctement son reporting, il existe des guides de bonnes pratiques, qui reviennent sur les obligations réglementaires, et qui donnent aussi des pistes aux entreprises de plus petite taille pour structurer une forme simplifiée de rapport RSE.

Étape 3 : Donner des chiffres pertinents et les remettre en contexte par rapport à des standards pertinents

Dans ce reporting, et plus généralement lorsque l’entreprise communique sur ses progrès en matière de RSE, il est important de donner des chiffres pertinents, et surtout, de les remettre en contexte.

Par exemple, il ne suffit pas de dire que l’on a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de tant. Il faut préciser sur quel périmètre (le fameux scope), par rapport à quelle référence, et surtout, par rapport à quel objectif de réduction (les Accords de Paris, les Science Based Targets, les objectifs européens par exemple).

D’une manière générale, la meilleure manière de suivre ses progrès en matière RSE est de comparer ses propres données à des standards de référence pertinents. Cela peut être les acteurs les plus avancés de son secteur, des bonnes pratiques de référence, ou des labels et normes.

Etape 5 : Communiquer auprès des parties prenantes

Enfin, il est aussi important de ne pas limiter ses actions de communication au reporting. L’ensemble des parties prenantes de l’entreprise doivent être au courant des progrès en matière de RSE. Pour cela, on peut utiliser différents canaux de communication pour s’adresser à l’ensemble de ses parties prenantes : des formations ou communications internes pour informer les salariés de l’avancement de la démarche, des communications institutionnelles, des actions de communication sur les réseaux sociaux, etc.

Il est aussi possible de rejoindre des réseaux de pairs, qui partagent des bonnes pratiques et échangent sur leurs progrès. C’est notamment ce que permet la Communication sur le Progrès (CoP) du Pacte mondial, en aidant les entreprises à suivre leur démarche RSE. En tout état de cause, l’important est d’intégrer les enjeux RSE à son identité de marque, à sa stratégie de communication, tout comme à sa stratégie opérationnelle globale.

RSE mode d’emploi

Que couvre exactement la responsabilité sociale des entreprises ? Quelles sont les actions concrètes que peuvent mettre en œuvre ces mêmes entreprises ? À travers cette série d’articles, le Pacte mondial de l’ONU – Réseau France vise à apporter les clés de compréhension pour permettre aux entreprises de placer la responsabilité sociétale au cœur de leur stratégie.