Qu’est-ce que le développement durable ?
L’émergence du développement durable
D’ici à 2050, la population mondiale devrait atteindre près de 10 milliards d’individus. Cette estimation met en évidence la nécessité de penser et initier une évolution différente de nos sociétés, qui concilie les dimensions économique, sociale et environnementale. C’est l’objectif du développement durable. Zoom sur ce concept et son application aux entreprises.
Le concept de développement durable part d’un constat fort établi durant l’essor de la société industriellle : la croissance et le développement économique ne peuvent pas s’avérer infinis dans la mesure où les ressources planétaires sont finies. L’état actuel de notre planète incapable de supporter davantage les effets de nos activités et l’organisation de notre société posent des limites à notre modèle économique basé sur la croissance et la dépendance aux énergies fossiles.
Les crises écologiques, économiques et sociales remettent sans cesse en question les modes de fonctionnement de nos sociétés. Apparu au mileu des années 1970 avec le rapport Bruntland, le concept de développement durable a désormais toute sa place dans les prises de décisions des citoyens, des entreprises, des États. La prise de conscience autour de la nécessité de trouver un modèle économique conciliant environnement et social permet aujourd’hui d’affirmer qu’une autre voie est possible, mais que celle-ci implique que tous s’en imprègnent et travaillent ensemble pour réconcilier ces trois dimensions.
Les trois piliers du développement durable
Le développement durable est défini dans le Rapport Brundtland en 1987 comme étant « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Œuvrer en faveur du développement durable, c’est agir pour la pérennité de la société. Le développement durable se situe au carrefour de trois dimensions : économique, environnementale et sociale.
Il se veut ainsi économiquement efficient, écologiquement soutenable et socialement équitable . Un certain équilibre entre ces trois piliers doit donc être recherché, ce qui implique de respecter les ressources naturelles qui sont à la base de notre économie. Celle-ci a elle-même comme finalité le progrès social . Le développement durable garantit dans ce sens une meilleure répartition des richesses, la protection des écosystèmes, la réduction des inégalités et de la pauvreté, etc.
L’ONU et le développement durable
C’est pour répondre à la nécessité de réconcilier les dimensions économique, sociale et environnementale au niveau international que l’ONU a lancé un appel universel à l’action au travers de 17 Objectifs de développement durable (ODD), qui prennent la suite des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), huit objectifs adoptés en 2000 par 193 pays dans la Déclaration du millénaire de l’Organisation des Nations Unies. Adoptés par l’ensemble des États membres en 2015, dans le cadre de l’Agenda 2030, ces objectifs tracent des chemins de résolution d’enjeux mondiaux comme visent à encadrer des pistes d’actions autour de la pauvreté, de la famine, de la santé, de l’éducation, de l’eau, de l’égalité hommes-femmes, du travail, de la biodiversité, etc.
À travers ces ODD, il s’agit de parvenir à développer une ne croissance économique croissance économique durable, équitable, profitable à tous et en respectant les ressources naturelles et les écosystèmes. un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, pour reprendre les mots de Gro Harlem Brundtland, ancienne première ministre de la Norvège et rédactrice du rapport qui porte son nom.
Les entreprises s’emparent du développement durable avec les ODD
Le développement durable a tout autant sa place au sein des entreprises, de manière contrainte ou non. qu’elles soient contraintes par la législation ou non . Et pour cause, la RSE, avec ses dimensions sociale et environnementale, représente la matérialisation du développement durable dans le cadre des organisations. Ainsi, en s’appropriant le rôle d’acteurs engagés de la société, les entreprises tentent de concilier au sein de leur organisation, de leur production, de leurs activités mais aussi de leurs impacts la recherche de réconciliation entre les trois piliers du développement durable que sont le progrès social, la protection de l’environnement et le développement économique. Les entreprises sont responsables devant l’ensemble des acteurs de la société et leurs parties prenantes.
Pour cadrer ces actions de RSE, les entreprises sont invitées à s’emparer des Objectifs de développement durable. En adhérant au Pacte mondial, les entreprises disposent d’un cadre d’engagement dans le domaine des droits de l’homme, du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Dans ce contexte, le Pacte mondial représente un espace d’échange et de réflexion entre les entreprises, toutes tailles et secteurs confondues, motivées par la conviction d’avancer ensemble vers ces mêmes objectifs. sans filtre de dialogue, de réflexion, ainsi qu’un réseau de pairs, donc d’entraide, entre entreprises de toutes tailles, de tous secteurs, toutes motivées par les mêmes convictions.
RSE mode d’emploi
Que couvre exactement la responsabilité sociale des entreprises ? Quelles sont les actions concrètes que peuvent mettre en œuvre ces mêmes entreprises ? À travers cette série d’articles, le Pacte mondial de l’ONU – Réseau France vise à apporter les clés de compréhension pour permettre aux entreprises de placer la responsabilité sociétale au cœur de leur stratégie.