Comment construire une démarche RSE ?

Identifier ses enjeux prioritaires

La responsabilité sociétale des entreprises correspond à la prise en compte dans l’entreprise des enjeux du développement durable. Ceux-ci sont larges et comportent des dimensions sociales et environnementales. De nombreux engagements et actions peuvent alors en découler, dépendant du type d’entreprise, de son cœur d’activité et de ses parties prenantes notamment.

Construire une démarche RSE implique à ce titre d’identifier les enjeux importants et pertinents sur lesquels l’entreprise pourra agir et de les hiérarchiser. L’entreprise a une responsabilité sur l’ensemble de son écosystème, de ses parties prenantes. Il s’agit d’une responsabilité environnementale, d’une responsabilité sociale mais aussi bien sûr d’une responsabilité économique.

Identifier les parties prenantes et les intégrer à sa démarche RSE

Construire une démarche RSE implique de prendre en compte tout l’écosystème de l’entreprise, dans lequel se trouve les parties prenantes. Il est de fait nécessaire d’identifier et de cartographier l’ensemble des individus ou groupes pouvant avoir un impact ou un intérêt dans les décisions ou activités de l’entreprise. Les parties prenantes peuvent être des clients, des associations, des fournisseurs, des collaborateurs…

Une fois identifiées, ces parties prenantes doivent faire partie intégrante de la construction de la démarche. Il est question d’introduire et faire vivre un dialogue avec celles-ci afin de cerner leurs attentes, leurs objectifs, et de co-construire avec eux les actions à mener. L’analyse de matérialité constitue dans ce cadre un outil pertinent. Ce dernier permet de hiérarchiser les enjeux de l’entreprise au regard des attentes des parties prenantes et des objectifs de l’organisation.

Mesurer son impact à l’aide d’indicateurs

Dans ce cadre, une démarche RSE repose notamment sur la réduction des impacts négatifs et la maximisation des impacts positifs. Ainsi, pour construire sa démarche, il est indispensable de cartographier l’ensemble des impacts positifs et négatifs, qu’ils soient sociaux, environnementaux mais aussi économiques, tout au long de la chaîne de valeur, afin de souligner les leviers d’actions potentiels. Ces impacts peuvent être nombreux, actuels, futurs ou encore potentiels. Ils peuvent être calculés à l’aide d’outils spécialisés dans les types d’impact : le bilan carbone pour répertorier l’impact de vos activités au niveau des émissions de gaz à effet de serre, l’empreinte eau pour prendre en compte votre impact sur cette ressource, le global biodiversity score afin de mesurer l’impact de l’entreprise sur les écosystèmes ou encore des outils visant à calculer l’inclusion et la diversité au sein de l’entreprise comme le Baromètre des organisations inclusives de l’AFMD pour mesurer l’impact social.

Les impacts négatifs peuvent également être mesurés par une analyse de cycle de vie (ACV) permettant alors de mesurer tous les impacts d’un produit ou d’un service, de sa conception à sa fin de vie. Ces indicateurs ont un rôle clé pour la bonne gouvernance d’une entreprise car ils permettent de mesurer sa performance en matière de développement durable. Ainsi, ils sont utiles à la mise en place d’une démarche RSE ainsi qu’à l’évaluation de sa progression.

Identifier les actions déjà mises en place

Il est important de répertorier les actions à impact positif d’ores-et-déjà mises en place au sein de l’entreprise afin de mesurer sa maturité RSE. Cela permet de se questionner sur le point de départ, sur le positionnement actuel et l’expertise de l’entreprise sur ces sujets.

Cette étape implique de lister dans une matrice les actions et d’évaluer leur degré de maturité, leur réussite, en se basant sur des outils de calcul de performance.

Déterminer les opportunités économiques

Identifier les enjeux sur lesquels agir lors de la construction d’une démarche RSE dépend également des opportunités qui pourront s’offrir à l’entreprise. Il faut donc sélectionner et prioriser les enjeux au regard des leviers économiques qu’ils pourraient représenter.

Cela implique de les identifier. Par exemple, penser une production plus sobre et moins énergivore permet de réduire les frais liés à l’énergie. Développer un produit plus respectueux de l’environnement peut permettre de toucher d’autres consommateurs désireux de mieux consommer et d’élargir son marché.

RSE mode d’emploi

Que couvre exactement la responsabilité sociale des entreprises ? Quelles sont les actions concrètes que peuvent mettre en œuvre ces mêmes entreprises ? À travers cette série d’articles, le Pacte mondial de l’ONU – Réseau France vise à apporter les clés de compréhension pour permettre aux entreprises de placer la responsabilité sociétale au cœur de leur stratégie.