Le Pacte mondial Réseau France a animé un groupe de travail entre grandes entreprises et PME afin d’échanger autour des relations entre donneur d’ordre et fournisseur sous-traitant face à certaines problématiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Au regard des situations étudiées lors de ce groupe de travail, le Pacte mondial Réseau France propose des pistes de réflexion pour progresser.

Le Pacte mondial Réseau France a animé un groupe de travail entre grandes entreprises et PME afin d’échanger autour des relations entre donneur d’ordre et fournisseur sous-traitant face à certaines problématiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Diverses questions y ont été abordées : les achats responsables, la position centrale du prix, la prise en compte d’une « transition juste » et les exigences croisées en matière de responsabilité sociétale. Ces problématiques ont été observées sous le prisme de plusieurs situations (prix d’achat et coût réel des prestations de sous-traitance, récolte de données de décarbonation, exercice de référencement fournisseur notamment par l’utilisation de questionnaire, etc.). Au regard des situations étudiées lors de ce groupe de travail, le Pacte mondial Réseau France propose des pistes de réflexion pour progresser, développées dans ce livre blanc.

Recourir à des prestataires plus alignés et engagés sur le plan RSE quand on est donneur d’ordre reste par exemple le plus pertinent dans un monde où les enjeux environnementaux, sociaux et économiques sont de plus en plus prégnants et intimement liés, et ce même si le coût est supérieur, dans une démarche de valorisation et in fine de durabilité de l’entreprise. Sur ce point, il est crucial de fluidifier la relation entre les services RSE et achats au sein des grands donneurs d’ordre.

Toujours dans la valorisation des actions de RSE, afin de rendre compte de l’impact des activités des entreprises sur le réchauffement climatique et pour faire face aux exigences règlementaires croissantes en termes de mesures de gaz à effet de serre, la réalisation de bilans carbone et plus largement la mise en place de stratégies climat ambitieuses par tous les acteurs économiques des chaînes de valeur facilitera la mesure des émissions de gaz à effet de serre de Scope 3, ces émissions indirectes émises par les activités de chaque entreprise. Pour ce faire, une réflexion sur la standardisation des données apparaît essentielle, surtout au sein d’un même secteur d’activité. Des objectifs propres de décarbonation doivent être élaborés en concertation dans chacun de ces secteurs, objectifs qui se retrouveraient dans les plans stratégiques des entreprises. Cela soulève la nécessité d’améliorer les concertations, échanges et décisions communes entre tous les niveaux d’entreprise, grâce à l’aide notamment de réseaux comme le Pacte mondial ou les fédérations professionnelles.

Tous ces changements, ces « mises à niveau RSE » nécessitent évidemment des coûts supplémentaires, qui aujourd’hui incombent encore trop aux fournisseurs. Le poids de tels financements doit mieux être partagé et réparti sur l’ensemble de la chaîne valeur, et être assumé par un plus grand nombre de parties prenantes, du donneur d’ordre au client.

L’enjeu s’étend aussi à maintenir des relations commerciales saines et équilibrées, où les délais de paiement sont respectés, et où le recours à des questionnaires standardisés est réfléchi pour contrer une certaine déshumanisation du lien donneurs d’ordre-fournisseurs.

Le Pacte mondial Réseau France accueille ces sujets de débats et peut ici jouer un rôle d’agrégateur pour inciter au dialogue et fournir un cadre d’échange, comme à l’occasion de ce groupe de travail, mais également plus globalement en matière de durabilité des entreprises, comme avec l’évolution vers plus de standardisation de son propre format de reporting, la Communication sur le Progrès (CoP)