22 septembre 2024
La communauté française réunie à New York à l’occasion de la 79e Assemblée générale de l’ONU
Le réseau français du Pacte mondial de l’ONU Réseau France organisait le 22 septembre une réception à la Villa Albertine, pour lancer la semaine de l’Assemblée générale de l’ONU, en présence de représentants du secteur privé, institutionnels et du Pacte mondial de l’ONU.
L’évènement s’est notamment tenu en présence du Conseiller culturel de la France auprès des Etats-Unis et Directeur de la Villa Albertine, Mohamed Bouabdallah, du Représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies, Jay Dharmadhikari, du Directeur des opérations globales du Pacte mondial des Nations Unies, Ole Hansen, et d’Émilie Bobin, administratrice du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France.
Nils Pedersen, Délégué général du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France a dans son discours d’introduction évoqué l’ouverture du Sommet de l’avenir, une étape cruciale pour accélérer l’ambition collective en faveur de l’Agenda 2030, mais aussi pour renforcer le multilatéralisme. Un Sommet constituant selon-lui « une occasion unique de réaffirmer l’importance d’embarquer aussi bien la puissance publique que les acteurs de la société civile. Évidemment, le secteur privé, mais sans oublier les organisations à but non lucratif, le monde académique et la jeunesse, qui doit encore plus être écoutée et surtout impliquée. ».
Le secteur privé doit ainsi continuer de s’emparer pleinement des enjeux et opportunités liés à ce Sommet, alors que les rapports onusiens s’alarment toujours d’un déficit de plus de 4 200 milliards de dollars par an d’investissements pour atteindre l’Agenda 2030. Si la question du greenwashing affecte la crédibilité du secteur privé en tant qu’acteur essentiel de la transition, les nouvelles directives européennes sur la durabilité des entreprises visent à renforcer les exigences en matière de transparence, allant à l’encontre d’une communication maladroite ou trompeuse, s’est réjoui Nils Pedersen.
En ce sens, les entreprises qui s’engagent avec conviction à travers les Dix principes du Pacte mondial et les ODD ont l’occasion de démontrer à la fois la crédibilité de leur démarche et d’aller au-delà du réglementaire pour transformer durablement leur modèle d’affaires.
« La réussite de l’Agenda 2030 ne pourra en effet qu’être collective et ne se construira qu’autour de partenariats efficaces, et de cette capacité à articuler les échelles de l’international jusqu’au plus local. Tout cela incarne parfaitement le Pacte mondial des Nations Unies : une initiative profondément ancrée dans le système onusien, en capacité de mobiliser et fédérer des entreprises de toutes tailles, de tous secteurs d’activité. Nous avons la conviction que la mise en œuvre de l’Agenda 2030 passera par un nouveau contrat social, impliquant l’État, les pouvoirs publics locaux, et l’ensemble de la société civile.», a rappelé Nils Pedersen. Ajoutant que c’est précisément là tout le sens du nouveau plan stratégique développé avec le Conseil d’administration du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France : embarquer l’ensemble des acteurs engagés en France dans une démarche volontaire de transformation durable.
Le Délégué général a en ce sens évoqué l’ouverture de la Maison du développement durable à Paris, qui rassemble d’ores et déjà ONU Femmes France, ainsi que l’Association Française pour les Nations Unies (AFNU), et d’autres acteurs associatifs qui rejoindront prochainement.
En écho à la Villa Albertine, la conclusion du discours a porté sur le rôle que la culture et la science peuvent jouer face aux défis contemporains. « Les artistes et les intellectuels ont précisément cette capacité à nous embarquer bien au-delà de nous-mêmes. J’en veux pour preuve, tout récemment, les différentes cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris qui sont venues déconstruire de nombreuses de nos représentations de nous-mêmes tout en célébrant notre capacité à faire société. Chaque individu participe à la culture d’une société, à son maintien ou à son bouleversement. Le pouvoir d’agir est donc entre nos mains : nous participons d’une vision du monde que nous construisons et à laquelle nous donnons de la valeur. Nous devons donc nous battre contre les conservatismes et l’obscurantisme qui cherchent à entraver le progrès. Nous devons nous battre pour un futur meilleur dont chacun sera pleinement acteur. », a ainsi conclu Nils Pedersen.